8 mars 2017

Lecture: Roberto Zucco

Bernard-Marie Koltès
Les éditions de Minuit
139 pages
9,90 €
Théâtre, Meurtres, Fuite, Ville



Roberto Zucco est en prison car il a tué son père. Mais il n'y reste pas bien longtemps, et erre dans la ville...


(oui c'était le résumé le plus court du monde xD )
Roberto Zucco est donc une pièce de théâtre en 15 scènes. Voilà. Il y a énormément de personnages dans cette pièce, et ça va de "La mère" à "La pute affolée" (au passage, c'est un livre que j'ai lu pour le français. Et la prof nous a donné ça à la place d'Horace, parce que j'étais la seule (bon ok, on était trois sur 32) à l'avoir lue (c'est normal si vous pensez qu'on est passé d'un extrême à l'autre)). Tous ces personnages habitent la même ville, qui n'est pas nommée, et se côtoient quotidiennement.
En fait, j'ai plus eu l'impression de lire le script d'un court-métrage qu'une pièce de théâtre. Il y avait de nombreux lieux (peut-être une dizaine en tout), la violence/le sang sont clairement affichés sur scène. Je sais qu'on est plus au XVIIè, mais quand même ça me parait assez difficile de représenter quelqu'un qui se fait exploser la tête par une balle.

Roberto Zucco est le personnage central de la pièce (ô surprise!): tous les autres personnages gravitent autour de lui, qui l'apprécient ou non, il est le centre de toutes les scènes, même de celles où il est absent.
C'est un personnage étrange, perdu et torturé. Il a l'air habité par le regret pour chacun de ses meurtres, et particulièrement pour celui de son père, qui l'a entraîné dans la spirale infernale du crime. Il a l'air d'être le jouet de la fatalité, puisqu'il semble ne vouloir aucun de ses actes, et les regretter tous a posteriori. Pour moi, il évoque la fatalité.
Il nous fait nous poser des questions: si tout partait en vrille, est-ce que nous ferions comme lui ? Est-ce que chaque crime en appelle réellement un autre ?

Il n'y a pas vraiment d'histoire. La pièce parait être un éternel recommencement, chaque crime se déroulant à peu près de la même manière.

Si je n'utilise que des verbes comme "paraître", "sembler" etc., c'est parce que je n'ai pas l'impression d'avoir compris la pièce. J'ai l'impression que l'auteur cherche à nous délivrer un message mais qu'il prend mille et mille détours pour le faire (sans compter que je n'ai pas confiance en le peu d'analyse que j'en ai fait). La pièce serait-elle sensée représenter la fuite vaine de la mort, de la fatalité, du fond mauvais de l'être humain, ou encore le fait d'être rattrapé par ses actes ? Je n'en sais trop rien.
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Les deux autres pièces sont beaucoup plus courtes et plus simples, et contiennent aussi bien moins de personnages. On y retrouve des personnages tristes voire désespérés, remplis d'amertume et/ou de rancœur. Il y a essentiellement de longues tirades.
Je n'ai pas réussi à les visualiser (contrairement à Roberto Zucco). Quant à Un hangar, à l'ouest, je n'ai pas compris ce que ça faisait là. Oui c'est instructif, et on en apprend sur la logique d'écriture de l'auteur, mais est-ce que ces notes n'ont pas moins d'intérêt si elles sont placées dans un recueil dans lequel il n'y a pas la pièce à laquelle elle se rattache ?

DONC, bilan de ces commentaires en vrac ^^. Je n'ai pas tout compris, j'ai l'impression d'avoir raté certains éléments. Malgré tout, j'ai trouvé intéressant ce que j'ai compris ^^' et ces personnages singuliers.


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