16 août 2015

Lecture: Le règne du Vivant

Couverture : Le règne du vivantAuteure: Alice Ferney
Editeur: Actes Sud

Résumé: Gérard Assusen  (?) est un jeune journaliste norvégien écologiste. Curieux de savoir qui se cache derrière la figure controversée de Magnus Wallace, il s'engage sur son bateau pour découvrir les actions coups de poing et la réelle personnalité de ce meneur charismatique. Pour lui, il va filmer le massacre des baleines, les conférences de presse, et les fameux "boucliers humains" du militant.

Mon avis: ce roman est sublime. Le mer, ses habitants y sont si bien décrits que nous les voyons, nous apprenons à les connaître et à les aimer. Le style est lyrique, presque poétique. L'indignation, la colère et l'admiration pour Magnus Wallace grandit en nous au fil du roman. En cherchant un peu sur internet, j'ai découvert que l'histoire est inspirée de fait réels, et Magnus Wallace de Paul Watson; ce dernier a fondé l'association activiste Sea Shepheard qui se bat contre les baleiniers.
De plus, lorsque je l'ai commencé j'écoutais la fin de la playlist de JB sur les sagas, et les orchestres symphoniques se mariaient parfaitement avec le ton enflammé et convaincu du prologue. Pour conclure, un seul mot d'ordre: lisez-le!!

Extraits:
Les choses les plus merveilleuses réclament cette suspension du langage. Seul à la poupe, les avant-bras sur la rambarde, je filmais le sillage que laissait l'Arrowhead dans la surface à peine plissée. J'enfermais dans la boîte les boucles blanches de cette frise éphémère que traçait notre route dans l'indifférence de la mer. 

J'ai pisté ses destructeurs. J'ai traversé les sanctuaires et poursuivi les braconniers. J'ai vu la violence de l'homme industriel se jeter sur la richesse des mers, ses mains de fer mettre à mort les plus gros, les plus rapides, les plus formidables prédateurs. J'ai vu les grands chaluts ramasser en aveugle une faune inconnue. J'ai su de quoi les humains sont capables. J'ai redouté ce qu'ils font quand ils se savent invisibles, en haute mer, sur la banquise, dans le face-à-face sans mot avec les bêtes à leur merci. J'ai combattu l'horreur : les tueries, les mutilations, les dépeçages, l'entassement des cadavres. J'ai vu mourir noyées dans leur sang des baleines qui criaient comme des femmes. On nous disait qu'elles n'avaient ni âme ni langage. Leur conscience d'elles-mêmes traversait l'onde et vrillait mes oreilles. Ces proies inoffensives et tendres, je ne doutais pas qu'elles eussent une intériorité. Je connus leur valeur et leur fragilité. Nous leur devions une protection.
Thèmes: écologie, hommage, baleines, action
 
Notation: je le mets dans ma liste d'or: il a frôlé le coup de cœur!


A bientôt :) (et désolé pour l'absence des articles vernis: je suis en plein dans les travaux)


Pour en savoir plus:
http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20141119.OBS5507/alice-ferney-je-rends-hommage-aux-eco-terroristes.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire