3 juil. 2014

Ecriture: Dernière lettre d'un inconnue...

Il y a environ deux mois, ma prof de français nous a donné une liste de roman épistolaire, avec pour ordre d'en choisir un et de le lire. Il y avait bien évidemment un contrôle à la clé, et la toute dernière question était d'écrire une lettre, soit en se mettant dans la peau de l'un des personnages soit en écrivant à l'un des personnages. Pour ma part j'avait choisi "Lettre d'une inconnue", et je me suis décidée pour la première option. Je vous poste ma lettre ici (je dois vous avouer que je n'en suis pas peu fière :) ); bien sûr, c'est plus facile de comprendre si on a lu la nouvelle avant.

Dernière lettre d’une inconnue

« Mon bien-aimé, mon amour,
Mon enfant est mort maintenant il y a trois jours. Les hommes en noir sont venus, et l’ont emporté, lui, mon enfant –notre enfant. Je suis seule, sans lui, sans ses petites mains, sans ses grands yeux noirs pétillants d’intelligence. Je voudrais le pleurer, mon amour, mon tout-petit, mais je n’ai plus de larmes, toutes ont été versées  pour toi.
Tu te demandes sûrement pourquoi je suis vivante, puisque tu as reçu ma lettre, mon roman, ma vie, et puisque je suis vivante, pourquoi il y a deux jours le vae était-il vide ?
Tout d’abord tu dois savoir que je me suis ruinée ces derniers jours au chevet de mon fils. Les médecins, les médecines, les prêtres, le cercueil, les fleurs, il lui fallait et il lui faut le meilleur. Je n’ai plus un sou et je n’en aurai plus ; j’ai renié mes amants ; cette lettre que je t’ai écrite m’a toute à la fois libérée et culpabilisée, dégoûtée de moi-même. Oui je ne me vendrai plus ; je n’en ai plus la force.
Plus de force, plus de courage : il m’a manqué pour écrire à mes proches, mais quels proches ? aux personnes qui me découvriront les instructions.
La grippe a tardé, et ce qui tarde maintenant c’est la mort, la libération, la délivrance de pouvoir rejoindre mon enfant.
Cette lettre sera, cette fois-ci, réellement la dernière, car je n’ai plus ni papier, ni encre, juste la corde à me glisser autour du coup puisque la faucheuse me repousse.
Adieu, mon bel amour,

Et n’oublie pas tes fleurs… »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire