9 mars 2014

Lecture: "Des Milliards de tapis de cheveux"

Auteur : Andreas Eschbach
Traducteur : Claire Duval
Edition : J’ai Lu

Résumé : Depuis des milliers d’années, la caste des tisseurs fabrique des tapis à partir des cheveux de leur femme, filles et concubines. Chaque tisseur s’acquitte ainsi de la dette qu’il a envers son père et en crée une envers son fils. Ces tapis sont destinés à orner le palais de l’empereur ? Mais des hérétiques sont venus ébranler la foi des citoyens envers l’empereur : ils racontent qu’il a été tué, il y a de ça 20 ans, par des rebelles qui ont pris le pouvoir ; ils montrent même une photographie de lui. Et le doute n’est plus possible : c’est bien l’homme que le peuple adule qui est photographié…
Peu à peu le doute s’insinue dans la populasse : à quoi -ou à qui- peuvent donc bien servir tous ces tapis de cheveux que les tisseurs mettent toute une vie à créer ?


Extrait : « Mais tu le connaissais à peine, Dirilja. Et, crois-moi, un jour tu te réjouiras que les choses aient pris cette tournure. Tu imagines un instant la vie d’une femme de tisseur ? Tu ne peux pas te peigner sans qu’il soit là, dans ton dos, à retirer le moindre de tes cheveux accrochés à la brosse. Tu dois le partager avec une, deux ou même plusieurs autres femmes. Et, lorsque que tu lui offres un enfant, tu dois t’attendre à ce qu’il te l’arrache. Si tu choisis Buarati, par contre… — Je ne veux pas devenir la femme d’un gros marchand obèse, pas pour tous les tapis du monde ! hurla Dirilja, laissant éclater sa colère »

Mon avis :
Cet excellent livre de science-fiction se déroule vraisemblablement pendant une vingtaine d’année -vraisemblablement car le récit est en fait constitué de saut dans le temps, ce qui le rend extrêmement intéressant car il est difficile de suivre l’auteur à travers ses vagabondages temporels. On se laisse surprendre par l’idée originale, qui contre avec le classicisme des romans habituels, de présenter un personnage différent à chaque chapitre, de la petite marchande à l’empereur, en passant par le tisseur, le professeur, l’archiviste ou même le maître flûtiste.
Ce roman, qui « s’est immédiatement imposé comme un chef-d’œuvre d’originalité et de poésie », selon la quatrième de couverture. Bien qu’il soit proposé dans les rayon adulte des librairies, je le conseillerais facilement à des troisièmes, voire des grands lecteurs de quatrième.



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