23 août 2014

Lecture: Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Couverture : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendreAuteure: Ruta Sepetys
Edition: Gallimard
Collection: Scripto

Résumé: Lina a 15 ans lorsque la police soviétique fait irruption chez elle pour arrêter sa famille par un soir de juin 1941. Elle emballe à la hâte quelques affaires, et part vers l'inconnu. Durant 6 semaines elle va voyager avec sa mère et son frère, dans des wagons à bestiaux, presque sans eau ni nourriture. Elle puise dans son incroyable talent de dessin pour envoyer des messages codés à son père afin qu'il les retrouve. Accompagnée d'Andrius, un jeune homme déporté lui aussi, de l'amour de sa mère et de la joie de son petit frère, elle fera face à la misère et aux camps de travail de plus en plus sordides.

Mon avis: Ce livre, qui figurait sur ma LAL presque depuis sa création, est enfin achevé. Une lecture, haletante, pénible par l'aspect véridique des choses. En effet, quand on parle de la seconde guerre mondiale et des années alentours, on oublie souvent ce qui s'est passé de l'autre côté de l'Allemagne. Je peux vous assurer que les Lituaniens, eux, n'ont pas oublié. Des milliers de gens ont ainsi été déportés vers la Russie et la Sibérie. Cette histoire est donc celle de Lina Vilkas, jeune fille lituanienne, et des deux premières années de sa déportation. Tout au long de l'histoire, des Flash-backs, souvenirs de Lina, nous aident à comprendre l'histoire et inversement. Sa passion pour Munch, par exemple. Ou son attachement à sa cousine Joana. Autant de petites choses qui permettent de souffler un bon coup avant de reprendre la lecture et le règne constant de la faim, du froid, de la terreur et de la maladie.
Bref, un roman à lire au plus vite, et pour ceux qui préfère lire en musique, une playlist est disponible au début du bouquin.

Extraits:
Vous êtes-vous jamais demandé ce que vaut une vie humaine ? Ce matin-là, mon petit frère ne valait pas plus qu'une montre à gousset. 
 
Il n'y avait pas de doute, nous étions en sécurité.
En sécurité dans les bras de l'enfer.  

- Je ne vois pas ta mère travailler la terre...
- Non, répondit Andrius en se penchant vers moi. [...] Et sais-tu pourquoi ?[...]
Parce qu'ils l'ont menacée de me tuer si elle n'acceptait pas de coucher avec eux. Et le jour où ils seront fatigués d'elle, rien ne les empêchera de me tuer si ça leur chante. Dis-moi un peu, Lina, que ressentirais-tu si ta mère pensait qu'elle devait se prostituer pour te sauver la vie ? [...] A ton avis, que ressentirait mon père s'il savait ça ? Et que ressent ma mère quand elle doit coucher avec les gens qui ont assassiné son mari ?

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Thèmes: déportation, camp de travail, histoire, seconde guerre mondiale

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